La Galerie de la Béraudière, spécialisée dans les 19ème et 20ème siècles, présente pour la première fois de son existence une artiste plasticienne contemporaine dont l’univers surréaliste correspond à l’un des thèmes favoris de la galerie.
Marlène Mocquet est une jeune artiste française (1979) qui vit et travaille à Paris.
Le travail de la matière est prépondérant dans son oeuvre: que ce soit la toile ou la céramique, le support devient un champs de bataille entre des matériaux aussi variés que l'huile, l'acrylique, le grès, la terre, le sable, le vernis,.. et que l'artiste utilise abondamment tel un Jean Dubuffet ou un Jean Fautrier.
Empâtements, débordement de matière et coulures de peinture sont le terrain de jeu de l'artiste qui fait surgir de la toile un monde surréaliste, SON monde singulier qui regorge de créatures fantasques et où se mêlent plaisir et frayeur de la nature. Un univers merveilleux et terrifiant à la fois rempli de personnages aux yeux surdimensionnés et interrogateurs, d'oiseaux tantôt malveillants tantôt apporteurs de paix, de fleurs éclatantes et de fruits vitaminés, de châteaux hantés, de monstres grouillants, le tout mélangeant des tonalités sombres avec des couleurs chatoyantes et pleines de vitalité! On oscille entre une époque médiévale et contemporaine, remplie d'histoires horribles et ludiques. L’esprit de Jérôme Bosch n'est pas loin !
Marlène Mocquet a déjà plusieurs expositions muséales à son actif. En 2009, le Musée d'Art Contemporain de Lyon lui consacrait une exposition personnelle. Plus récemment, en 2017, elle investissait les murs du Musée de la Chasse et de la Nature à Paris.
L' exposition à la Galerie de la Béraudière, "Fleuve", fait suite à cette dernière exposition muséale où le lieu, chargé d'histoire, était omniprésent. À Bruxelles, rue Jacques Jordaens, il s'agit à nouveau de cohabiter et dialoguer avec un lieu de caractère vu qu'il s'agit d'un ancien atelier d'artiste. Par conséquent, la majorité des oeuvres présentées seront inédites et conçues en résonance avec l'environnement, tels les « Tondo », peintures sur métal et les bas reliefs, qui font référence aux planètes. Une galaxie reformulée selon l'artiste. Sa galaxie, peuplée et hantée de figures insolites à découvrir jusqu'au 9 février à la Galerie de la Béraudière.