Bien connu du grand public pour son style graphique très personnel et subversif ainsi que sa prédilection pour des supports hors normes, l’artiste américain Keith Haring (1958-1990) connut une carrière fulgurante mais foisonnante. Il est souvent présenté comme l’artiste qui ne s’arrêtait jamais de dessiner.
Considéré comme l’un des représentants du pop art américain, comme Warhol, Basquiat, Lichtenstein ou encore Jasper Johns, Haring appréhendait l’art comme un moyen de communication universelle permettant d’atteindre un large public.
Fait moins connu : le pop-artiste new-yorkais a séjourné plusieurs fois en Belgique, à Anvers et Knokke, entre 1987 et 1990. Invité par sa galeriste anversoise Emmy Tob qui l’exposera dès 1983 ainsi que par le collectionneur knokkois Roger Nellens qui lui commandera une exposition pour le Casino de Knokke, l’artiste s’est très vite senti « chez lui » dans nos contrées.
Parmi ses créations « belges », on retiendra la fresque murale dans la cafétéria du MUHKA à Anvers et le container de l’école de surf locale à Knokke (aujourd’hui déplacé).
Plus de deux décennies avant la venue de l’américain en Belgique, dans les années 60-70, le pop art et le Nouveau Réalisme trouvèrent une résonance dans notre pays auprès d’artistes comme Evelyne Axell, Pol Mara, ou encore Broodthaers ou Panamarenko. Ils traiteront généralement des mêmes sujets que leurs homologues américains mais agrémenteront leurs œuvres d’une touche surréaliste et conceptuelle.
Du 5 septembre au 29 novembre 2019, la Galerie de la Béraudière connecte à nouveau Keith Haring avec la Belgique et présente son travail avec celui des artistes pop belges dans une exposition qui promet d’être détonante!